Quelles sont les méthodes utilisées par Ecosia pour planter des arbres ?

La nature fait bien les choses

Avant de planter des arbres, nous devons nous assurer que les conditions sont propices au développement du nouvel écosystème forestier. Ecosia ne plante des arbres que dans les zones déboisées où des arbres poussaient naturellement par le passé. Ce sont en général d’anciennes forêts, mais nous travaillons également sur des étendues de savane.

Si une zone a pu permettre à des arbres de pousser par le passé, cela veut dire qu’elle offre un environnement réellement favorable à leur bon développement.

Nous travaillons avec des espèces endémiques afin de restaurer le milieu naturel d’origine. Certaines exceptions sont possibles, lorsqu’il s’agit par exemple de planter des arbres fruitiers non invasifs parmi les espèces endémiques dans des systèmes agroforestiers pour fournir une source de revenus et d’alimentation aux communautés locales.

Chaque région naturelle suit un rythme de développement qui lui est propre, avec des espèces qui apparaissent et disparaissent. Sur les terres non cultivées, les premiers arbres préparent l’arrivée des autres espèces en fixant l’azote et en captant l’eau, ce qui attire certains animaux et permet de faire renaître la faune. Lorsque l’on restaure un écosystème, il convient de respecter l’alternance naturelle des espèces, car c’est le moyen le plus efficace d'aboutir à une nouvelle forêt à terme.

Une approche paysagère

Ecosia adopte une approche paysagère qu’elle met au service de la nature et des populations locales en créant des corridors, en captant l’eau et en exerçant une influence positive sur le climat local. Nous veillons à ce que les arbres que nous plantons aient un impact plus large et à ce que les activités que nous soutenons ne soient pas des initiatives isolées.

Les arbres ne peuvent survivre que si les personnes impliquées dans le projet ou les populations environnantes mesurent réellement leurs bienfaits. Cela permet de faire évoluer la situation pour éviter de reproduire les comportements qui ont pu causer par le passé la disparition des arbres. Nous voulons comprendre ce qui a entraîné la déforestation et connaître les raisons pour lesquelles les porteurs de projets pensent que ça ne se reproduira pas. Même si le projet présente des avantages, les populations locales en sont-elles bien conscientes et agissent-elles en conséquence ?

Chez Ecosia, le développement des capacités d’agir des populations est une priorité. Même si tous les bienfaits d’un projet sont évidents, nous refusons d’imposer la mise en œuvre d’un projet de plantation aux communautés locales sans leur accord. Dans la pratique, il arrive que les opinions divergent au sein d’une même communauté. Nous tenons à ce que toutes les personnes impliquées puissent s’exprimer et comptons sur le bon sens et l’ouverture d’esprit de chacun pour trouver la méthode la plus adaptée à chaque contexte. Nous accordons également beaucoup d'importance au rôle des femmes et des enfants dans ce processus.

Planter des arbres, c'est pas automatique

Aussi surprenant que cela puisse paraître, planter des arbres n’est pas toujours le meilleur moyen de restaurer les forêts ! Il s’agit en effet dans un premier temps de semer les graines en pépinière. Celles-ci germent dans un espace protégé et les jeunes pousses sont ensuite transférées vers les sites de plantation. Nombre d’entre elles ne survivent pas à ce transfert car elles ne parviennent pas à s’adapter aux rudes conditions du monde extérieur.

Bien entendu, nous plantons les arbres lorsque cela est jugé nécessaire. Mais nous soutenons également d’autres méthodes, telles que l’ensemencement ou les méthodes de régénération naturelle gérée par les agriculteurs, qui s’avèrent généralement moins chères et plus efficaces.

Nous avons également un projet au Brésil visant à faire repousser 25 millions d’arbres en dix ans à travers la lutte contre les incendies. Les feux de forêt constituent en effet une grave menace pour la Mata Atlântica. Recruter des personnes pour maîtriser ces incendies permettrait de restaurer sans se ruiner plus de 10 000 hectares de terres.